Choix mutuelle santé senior : les 4 questions à se poser

4-questions-choisir-mutuelle-senior

À l’approche de la retraite, vous vous interrogez sur votre couverture santé complémentaire. En tant que salarié, est-il judicieux de conserver ma mutuelle entreprise ? Les options individuelles ne sont-elles pas préférables ? Comment choisir la mutuelle senior qui répond à mes besoins et à mon budget ? Magnolia.fr vous aide à trouver la mutuelle senior adaptée la plus compétitive.

Puis-je conserver ma mutuelle entreprise ?

Tout salarié qui quitte l’entreprise pour partir à la retraite a le droit de conserver le bénéfice de la mutuelle collective. Pour rappel, depuis janvier 2016, toute entreprise du secteur privé, quelle que soit sa taille, doit proposer une mutuelle à adhésion obligatoire à l’ensemble de ses salariés (sauf exceptions prévues par la loi). Quand vous faites valoir vos droits à la retraite, vous pouvez, dans un délai de six mois après la fin du contrat de travail, demander à l’assureur le maintien de la mutuelle entreprise.

Cette possibilité comporte des conditions qui ne la rendent pas avantageuse :

  • Pour la première année, l’assureur maintient les mêmes tarifs que ceux applicables aux salariés actifs, mais vous ne bénéficiez plus de la participation de votre employeur (au moins 50% de la cotisation).
  • La deuxième année, l’assureur peut augmenter les tarifs de 25%.
  • Les tarifs peuvent augmenter de 50% la troisième année.
  • Les garanties du contrat individuel sont identiques à celles du contrat collectif.
  • L’assureur peut refuser le maintien de la couverture aux ayants droit (enfants, conjoint).

Non seulement vous supportez l’intégralité de la cotisation, avec une forte majoration au fil du temps, mais la couverture reste la même, sans tenir compte de l’évolution de vos besoins de santé.

Quels sont mes besoins de santé ?

La mutuelle individuelle s’avère une meilleure option pour être protégé selon vos besoins. On enfonce une porte ouverte en disant que les problèmes de santé augmentent avec l’âge. Les mutuelles seniors sont adaptées à la problématique des assurés de plus de 55 ans. Pour sélectionner la formule qui vous apportera une protection optimale, il faut au préalable analyser vos besoins.

Les postes essentiels

Faites le point sur vos antécédents médicaux et votre consommation d’actes et produits de santé. Il y a 2 postes essentiels sur lesquels porter toute votre attention :

  • la médecine de ville : consultations, pharmacie, imagerie et biologie médicales, auxiliaires médicaux, si ces dépenses sont courantes en raison d’un besoin de suivi régulier, il faudra opter pour une garantie renforcée dont le niveau de remboursement est supérieur à 100% (sur la base du tarif conventionné).
  • l’hospitalisation : l’Assurance Maladie prend en charge 80% des soins hospitaliers (jusqu’à 100% pour les personnes en affection de longue durée ou ALD), sur la base du tarif opposable. Malgré ces taux élevés, les frais à votre charge deviennent rapidement élevés. Une mutuelle efficace va rembourser le ticket modérateur et les dépassements d’honoraires, ainsi que les prestations de confort (chambre individuelle, télévision, téléphone, lit accompagnant).

Après 55 ans, les besoins ne s’arrêtent pas à ces deux postes. Prothèses dentaires, lunettes de vue et aides auditives sont des dépenses courantes chez les seniors. Mal remboursées par la Sécu, elles font l’objet d’une prise en charge optimale depuis la réforme 100% Santé (voir plus bas).

Les options intéressantes

Les seniors sont souvent adeptes des médecines douces, ces thérapies alternatives qui peuvent compléter un traitement de médecine allopathique (naturopathie, chiropraxie, ostéopathie, homéopathie, acupuncture, réflexologie, hypnose, médecine ayurvédique, pédicurie-podologie, etc.). Les mutuelles seniors prévoient une prestation médecine douce sous forme de forfait annuel ou de tarif à la séance avec plafonnement du nombre de séances par an. Attention à la liste des pratiques remboursées dans les conditions générales du contrat.

Les meilleures mutuelles seniors proposent des prestations complémentaires :

  • chirurgie réfractive des yeux
  • vaccins
  • prévention et dépistages
  • services d’assistance en cas d’hospitalisation ou d’immobilisation à domicile (portage des repas et des médicaments, aide-ménagère, garde des animaux de compagnie)
  • assistance juridique
  • accès aux réseaux de soins en optique, dentaire et audiologie
  • forfaits ou bonus au-delà de la première année de souscription
  • tarifs préférentiels pour une souscription en couple.

Combien coûte une mutuelle senior ?

Le coût d’une mutuelle dépend de plusieurs facteurs :

  • votre âge qui détermine le niveau de risques ;
  • le niveau de garanties souscrit, qui détermine le montant potentiel des prestations par poste de santé ;
  • votre lieu de résidence : les tarifs de mutuelle santé diffèrent d’un département à l’autre en fonction de l’offre de santé et de la pratique plus ou moins étendue des dépassements d’honoraires.

Une mutuelle senior coûte au bas mot 100€ par mois pour une formule classique. Les tarifs de mutuelle santé augmentent inévitablement chaque année en lien avec la hausse structurelle des dépenses de santé, des décisions des pouvoirs publics en matière de santé, de l’inflation et des taxes applicables sur les contrats. On assiste à une hausse historique des tarifs de mutuelle santé pouvant aller jusqu'à 30% en 2024.

Comment bénéficier d’une mutuelle senior compétitive ?

Comparer les offres de mutuelle santé

Une mutuelle santé est un produit cher qui doit être mis en concurrence. Grâce à un comparateur de mutuelle senior, vous accédez aux offres les plus compétitives du marché. Il vous suffit de renseigner quelques données personnelles et d’indiquer le niveau des garanties pour recevoir plusieurs devis en adéquation avec vos besoins et votre budget.

Choisissez une mutuelle qui présente plusieurs niveaux de garanties afin de s’adapter à vos besoins poste par poste. Les meilleures formules offrent la possibilité de changer de niveau de garantie selon l’évolution de vos besoins. La prime est alors ajustée en conséquence.

Une mutuelle solidaire et responsable

Optez toujours pour un contrat dit solidaire et responsable. Ce type de mutuelle ou d’assurance santé complémentaire respecte un cahier des charges précis :

  • pas de questionnaire médical
  • remboursement intégral du ticket modérateur (différence entre le tarif conventionné et la prise en charge de la Sécu) dans le respect du parcours de soins coordonnés
  • remboursement intégral du forfait journalier hospitalier, quel que soit le nombre de jours
  • tiers payant
  • application de la réforme 100% Santé : aucun reste à charge après intervention de la Sécu et de la mutuelle sur les dépenses d’optique (lunettes de vue), dentaires (couronnes, bridges et dentiers) et les aides auditives pour tout appareillage sélectionné dans le premier panier.
  • prise en charge encadrée des dépassements d’honoraires.

Les contrats solidaires et responsables représentent plus de 90% des offres du marché et sont assujettis au taux normal de TSA (Taxe de Spéciale Additionnelle), soit 13,27%, contre 20,27% pour les contrats non responsables.

La Complémentaire Santé Solidaire

Si vos revenus sont modestes ou très modestes, vous êtes peut-être éligible à la CSS (Complémentaire Santé Solidaire), un dispositif qui remplace la CMU-C (Couverture maladie universelle complémentaire) et l’ACS (Aide à la Complémentaire Santé) depuis novembre 2019.

Selon le niveau de vos ressources et de votre âge, vous bénéficiez d’une mutuelle gratuitement ou moyennant une faible participation. Si vos revenus excèdent de 35% les plafonds donnant droit à la CSS gratuite, le montant de la participation financière est de 25€ si vous avez entre 60 et 69 ans et de 30€ à partir de 70 ans. La CSS est un contrat responsable, que vous pouvez choisir parmi une liste agréée par les pouvoirs publics (sur le site Ameli).

N’hésitez pas à demander conseil à un courtier en mutuelle santé. Cet expert vous aidera à bien appréhender l’étendue de garanties et à choisir le contrat qui vous convient le mieux au tarif le plus avantageux.

Dernières publications

baisse-prix-immobiliers-anciens-printemps-2024

Immobilier printemps 2024 : prix en baisse dans les 20 plus grandes villes de France

Le marché immobilier est toujours à la peine et l’effet printemps se révèle bien frileux en 2024. Si la demande repart timidement, les prix restent orientés à la baisse comme en témoignent les chiffres du dernier baromètre SeLoger/Meilleurs Agents. La norme d’octroi du crédit immobilier demeure un frein à l’accès à la propriété, la baisse modérée des prix des logements n’étant pas suffisante pour resolvabiliser les ménages emprunteurs. Voici l’évolution des prix dans les 20 plus grandes villes de France et le point sur les contraintes réglementaires qui n’en finissent pas de peser sur le marché. Léger repli des prix de l’immobilier ancien Selon les données des portails SeLoger et Meilleurs Agents, les prix de l’immobilier ancien accusent une baisse moyenne de 0,9% depuis le début de l’année 2024 dans les 50 villes françaises qui comptent le plus d’habitants. Les valeurs reculent en moyenne de 0,3% pour les maisons et de 0,8% pour les appartements. Nous détaillons ici les prix des appartements et des maisons pour les 20 plus grandes d’entre elles. Prix moyen au mètre carré (prix net vendeur au 1er mai 2024) : Villes Prix appartements Évolution à 3 mois Prix maisons Évolution à 3 mois Paris 9 259 € -1,5 % 9 875 € N/A Marseille 3 544 € 1,1 % 4 607 € -0,2 % Lyon 4 782 € -2,6 % 5 865 € -1,4 % Toulouse 3 397 € -0,1 % 4 245 € 1,4 % Nice 5 122 € 2,1 % 7 192 € 4,7 % Nantes 3 511 € -2,4 % 4 288 € 2,3 % Montpellier 3 560 € -0,1 % 4 455 € 4,2 % Strasbourg 3 718 € -2,7 % 3 405 € -4,5 % Bordeaux 4 418 € 0,7 % 5 273 € 2,8 % Lille 3 549 € -2,4 % 3 164 € 1,2 % Rennes 3 942 € 2,1 % 5 095 € -4,5 % Toulon 3 310 € 2,7 % 4 142 € 1,2 % Reims 2 643 € 2,7 % 3 087 € 1,7 % Saint-Étienne 1 312 € -3,3 % 1 924 € 0,7 % Le Havre 2 193 € -3,5 % 2 586 € 1,3 % Dijon 2 536 € -0,4 % 3 352 € -1,0 % Grenoble 2 973 € -3,1 % 3 370 € -4,6 % Angers 3 128 € -0,2 % 33 17 € 2,5 % Villeurbanne 3 717 € -4,2 % 4 528 € -1,4 % Nîmes 2 195 € 4,0 % 2 784 € -0,5 % Source SeLoger/Meilleurs Agents  À Paris, où la baisse des prix se poursuit sans interruption depuis un an, la tendance est très nette sur les 3 derniers mois, à -1,5%. Selon les projections des notaires, les prix devraient continuer à refluer d’ici l’été 2024 en Île-de-France, l’effet JO Paris 2024 sur l’immobilier n’étant pas encore visible, si tant est qu'il se produise. Des conditions de crédit immobilier toujours difficiles La tendance des prix immobiliers à la baisse indique que la demande manque de tonus. L’achat immobilier reste au rang des velléités pour bon nombre de ménages qui attendent un repli plus marqué des taux d’intérêts. Entre décembre 2021 et décembre 2023, le taux moyen sur 20 ans a plus que quadruplé, passant de 1% (hors assurance emprunteur et coût des sûretés) à 4,50%. La descente s’est amorcée en ce début d’année en raison de la stabilité des conditions monétaires en zone euro. Aujourd’hui, on s’endette sous les 4% sur 20 ans et le mouvement baissier devrait se poursuivre dans le sillage de la prochaine décrue des taux directeurs de la Banque Centrale Européenne, une première depuis juillet 2022. Pouvoir d’achat immobilier à la peine Toutefois, l’évolution des taux d’emprunt depuis février 2022 n’est pas compensée par une baisse des prix dans les mêmes proportions. Le pouvoir d’achat tarde à retrouver les niveaux d’il y a deux ans. Il s’améliore quand même d’un tiers par rapport à ce qu’il a perdu depuis début 2022 grâce à l’effet conjugué de la baisse des taux et des prix ces quatre derniers mois, et de la progression des revenus. Mais les faits sont têtus. Le marché du crédit immobilier s’enfonce dans la crise au premier trimestre 2024. La production de crédits à l’habitat est en retrait de -37% par rapport à mai 2023. Normes du HCSF : frein au crédit immobilier Si les prix immobiliers demeurent encore trop élevés, cette situation ne doit pas occulter l’obstacle récurrent mis en place par le régulateur depuis janvier 2021. La double limite du taux d’endettement à 35% des revenus nets (assurance emprunteur comprise) et de la durée de remboursement à 25 ans (sauf exception dans le neuf et l’ancien avec travaux où l’amortissement peut aller jusqu’à 27 ans) s’applique à tous les dossiers, quel que soit le niveau de solvabilité de l’emprunteur. Cela signifie qu’un ménage disposant de revenus confortables ne peut s’endetter au-delà de la norme, alors qu'il affiche un reste à vivre suffisant, car la banque ne peut s’affranchir de la règle. Les espoirs de voir enfin évoluer cette norme aberrante ont rapidement été douchés par le retrait fin avril d’une proposition de loi œuvrant dans ce sens. La réforme du crédit immobilier fait pschitt. La maison brûle et le Haut Conseil de Stabilité Financière regarde ailleurs.

lois-assurance-emprunteur

Pouvoir d’achat : 2 lois pour réduire le coût de votre assurance emprunteur

Les taux d’emprunt sont orientés à la baisse depuis janvier, mais le coût du crédit immobilier reste bien supérieur à ce qu’il était il y a deux ans. Mettez les banques en concurrence pour gagner quelques points, et surtout, n'oubliez pas de négocier l’assurance emprunteur. Appuyez-vous sur la loi Lagarde et la loi Lemoine pour réduire cette dépense et améliorer votre pouvoir d’achat. Loi Lagarde ou le libre choix de l’assurance emprunteur Difficile d’échapper à l’assurance emprunteur quand on souhaite obtenir le financement de son projet immobilier. Bien que la souscription à l’assurance ne relève pas d’une obligation légale, la banque l’exige pour se prémunir contre les défauts de paiement. La réglementation encadre l’assurance emprunteur, en termes d’accès et de couverture minimale. Assurance emprunteur : double protection L’assurance vise à protéger la banque contre les défaillances de l’emprunteur victime d’un accident de la vie. En cas de décès, d’invalidité ou d’incapacité de travail, l’assurance prend en charge tout ou partie des mensualités. Le prêteur est remboursé et l’emprunteur soulagé du poids financier si ses ressources ne lui permettent pas d’assumer sa dette. L’assurance de prêt immobilier repose sur des garanties obligatoires qui couvrent le décès et la perte totale et irréversible d’autonomie, et sur des garanties facultatives (incapacité et invalidité, voire perte d’emploi), définies par la banque en fonction du profil de l’emprunteur et de la nature de son projet. L’assurance fait partie des frais imposés lors d’une demande de prêt. Au même titre que les intérêts, les frais de dossier et la garantie (hypothèque ou caution), elle est intégrée dans le TAEG (Taux Annuel Effectif Global), indicateur du coût final du crédit immobilier. Choix du contrat d’assurance de prêt La banque peut-elle imposer son contrat d’assurance de prêt à l’emprunteur ? La réponse est catégorique : c’est non ! Depuis septembre 2010 et l’application de la loi Lagarde, la banque ne peut plus conditionner l’octroi du financement à la souscription à son assurance maison. Le libre choix du contrat est censé donner l’opportunité à l’emprunteur de comparer les offres afin de trouver une formule plus compétitive que celle de la banque. On parle alors de délégation d’assurance, à savoir faire appel à un prestataire concurrent pour garantir son prêt. À couverture au moins de même niveau, condition sine qua non pour que la banque accepte une assurance externe, les offres alternatives sont entre deux et quatre fois moins chères.  Ce qui paraît simple sur le papier se révèle plus complexe sur le terrain en raison de la mauvaise grâce des bancassureurs à accepter la libéralisation du marché de l’assurance de prêt. Loi Lemoine ou le changement d’assurance de prêt facilité Le libre choix de l’assurance lors de la demande de prêt est toujours et encore difficile à mettre en œuvre. Les banques freinent toute tentative de délégation, contournant les dispositions réglementaires, voire en les bafouant. La solution est donc d’avoir la possibilité de changer de formule en cours de prêt. Le législateur introduit la loi Hamon en juillet 2014 : durant la première année du prêt immobilier, vous aviez le droit de résilier l’assurance et de la substituer par un contrat concurrent à niveau de garanties au moins équivalent. Le droit au changement a été élargi sur toute la durée de remboursement via l’amendement Bourquin de janvier 2018 : au-delà de la première année du prêt, l’assurance était substituable chaque année à date d’échéance. La délégation d’assurance ne progresse pas malgré cet arsenal réglementaire, les banques redoublant d’astuces pour contourner les lois, sans aucun scrupule à outrager les droits des emprunteurs. Les lois Hamon et Bourquin sont caduques depuis l’entrée en vigueur en 2022 d’un ultime dispositif. Changer d’assurance emprunteur à tout moment La loi Lemoine vient modifier la donne en autorisant tout emprunteur à changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment depuis le 1er septembre 2022. L’obstacle de la date d’échéance à respecter est enfin supprimé, les banques ne peuvent plus jouer sur cet élément pour contrer toute tentative de substitution. Vous pouvez désormais activer le levier de la concurrence quand vous le souhaitez, sans vous préoccuper du timing, pour payer votre assurance emprunteur au juste prix. En effet, l’illégale pression des banques en assurance emprunteur perdure. Depuis l’entrée en application de la loi Lemoine pour tous, en septembre 2022, la délégation d’assurance emprunteur en première intention cède du terrain : rares sont aujourd’hui les nouveaux crédits immobiliers à être couverts par une assurance alternative à celle de la banque. Le recours pour payer moins cher s’active dans un deuxième temps. Ménagez votre pouvoir d’achat en changeant de contrat Le changement d’assurance emprunteur permet d’optimiser tarifs et garanties. Sur le terrain financier, en substituant l’assurance bancaire par une formule externe à couverture au moins équivalente, vous pouvez réduire le coût de l’assurance jusqu’à 60%. Et qui dit assurance moins chère, dit crédit moins cher. À la question « vaut-il mieux renégocier le taux de crédit ou l’assurance emprunteur ? », la réponse penche plutôt pour l’assurance, les taux d’intérêts n’ayant pas encore reculé suffisamment. L’idéal serait de revoir les deux dépenses, mais pour rendre l’opération pertinente, il faudrait que le taux révisé ait baissé d’au moins 70 points de base par rapport au taux initial. L’assurance emprunteur ne dépend nullement du marché des taux. La baisse se joue sur le terrain de la concurrence, les offres alternatives étant jusqu’à trois fois moins chères que les contrats groupe bancaires.  Exemple : Vous avez moins de 40 ans et êtes en bonne santé. Vous avez emprunté 250 000€ sur 20 ans au taux de 3,85% en avril 2024. Ce prêt est garanti par l’assurance bancaire au taux de 0,36% (taux moyen), soit une cotisation mensuelle de 75€ pour un coût total de 18 000€. En mai, vous comparez les offres et trouvez une assurance individuelle au taux de 0,09%. La cotisation tombe à 19€ par mois, et le coût total à 4 500€ : vous économisez 13 500€. Il suffit d’un geste simple pour économiser des centaines voire des milliers d’euros sur la durée restante de votre crédit : changer d’assurance emprunteur. Faites-vous accompagner par un courtier pour bien appréhender l’étendue des garanties et sélectionner le contrat compétitif qui répond aux exigences de la banque et à votre situation.

nouveau-plongeon-production-crédits-immobiliers-2024

Crédit immobilier : le marché s'enfonce dans la crise au premier trimestre 2024

Les taux d'intérêt des crédits immobiliers ont amorcé une tendance à la baisse depuis le début de l’année 2024. Cette inflexion aurait pu être perçue comme un signal positif pour stimuler le marché immobilier, mais les données récentes de la Banque de France, publiées le 6 mai, révèlent une baisse continue du volume total des nouveaux crédits immobiliers. Jamais la production de prêts à l’habitat n’a été aussi faible en près de 10 ans. Les normes du HCSF participent au marasme, sans pour autant que les autorités de régulation ne bougent d’un iota. La production de crédits immobiliers au plus bas depuis 10 ans Le montant des nouveaux crédits à l'habitat, hors renégociations, a enregistré une nouvelle baisse en mars, s'élevant à 6,7 milliards d'euros. Ce chiffre représente le volume le plus bas depuis près de 10 ans, marquant ainsi une tendance à la baisse persistante.  Comparé au mois précédent, où ce montant était de 7,4 milliards d'euros, cette diminution soulève des préoccupations quant à la santé globale du marché immobilier français. En passant sous la barre des 10 milliards d’euros en novembre dernier, le marché s’enfonçait encore plus dans une crise entamée courant 2022, en lien avec la guerre en Ukraine et la dérive inflationniste, cette dernière étant désormais sous contrôle. Il est important de noter que malgré cette baisse du volume des nouveaux crédits, le taux d'intérêt moyen des nouveaux prêts est devenu plus favorable aux emprunteurs, passant de 4,11% en février à 3,94% en mars (hors assurance emprunteur et coût des sûretés). Ce recul, observé pour le deuxième mois consécutif après un pic en janvier à 4,17%, aurait pu inciter davantage de candidats à l'acquisition immobilière à franchir le pas. Des prix immobiliers encore trop élevés Cependant, les signaux de baisse des taux et la volonté des banques d’être plus offensives ne semblent pas encore avoir suscité l'engouement escompté chez les acheteurs potentiels. L'un des principaux freins à l'accès à la propriété demeure le niveau élevé des prix de l'immobilier ancien. Sur un an au quatrième trimestre 2023, les valeurs ont cédé 4%, insuffisant pour compenser la forte hausse des taux d’emprunt. Le site Meilleurs Agents table toujours sur une baisse de l'ordre de -4% en 2024. Malgré une légère diminution du coût du crédit, qui reste significatif pour de nombreux ménages, le pouvoir d'achat immobilier demeure restreint. S’il s’est amélioré depuis janvier grâce à la contraction des taux, il reste bien inférieur à ce qu’il était au printemps 2022. En se basant sur les chiffres de l'Observatoire Crédit Logement), le taux moyen toutes durées confondues s’établissait à 1,12% au premier trimestre 2022, contre 3,99% sur la même période de 2024. Si l’on applique ces taux sur la durée de 20 ans, avec une mensualité de 1 000€ (hors assurance de prêt et autres garanties), vous empruntez aujourd’hui 165 165€, contre 214 930€ il y a deux ans. Votre pouvoir d’achat immobilier reste en retrait de 23%. Crise du marché immobilier : l’immobilisme du HCSF en cause Autre frein à l’accès à la propriété, et non des moindres, l’encadrement du crédit. Les professionnels du secteur pointent du doigt les règles établies par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), qui régulent les conditions d'octroi de crédits immobiliers. La double limite qui touche le taux d’endettement (35% des revenus nets, assurance de prêt incluse) et la durée de remboursement (25 ans) est juridiquement imposée aux banques, qui ne peuvent s’en affranchir qu’à la marge, et à destination en grande partie de la primo-accession et de l’achat de la résidence principale. La règle relative à l'investissement locatif entrave également la fluidité du marché immobilier en interdisant le calcul du taux d’effort selon la méthode différentielle, plus favorable aux investisseurs que la formule classique. Les restrictions imposées par le HCSF sont perçues comme un élément supplémentaire qui bloque la reprise attendue dans le secteur. Ces dernières semaines, le débat autour du HCSF a été ravivé par une proposition de loi présentée par le député Renaissance Lionel Causse, avec le soutien du ministère de l’Économie. Cette proposition visait à réformer le fonctionnement du HCSF, mais aussi à permettre aux banques de prêter au-delà des 35% de taux d’effort aux ménages qui ne risquent aucun endettement excessif. Elle a été amendée à plusieurs reprises lors de son examen en commission des finances et ensuite à l’Assemblée nationale par les députés de l’opposition. Elle s’est également heurtée aux critiques de la Banque de France, rétive à toute réforme du HCSF. Finalement, elle a été retirée par son auteur, car vidée de sa substance. La réforme du crédit immobilier fait pschitt. La fin de l’endettement maximum à 35% relevait pourtant du bon sens en prenant en compte le reste à vivre. La prochaine réunion trimestrielle du HCSF, dont on ne connaît pas la date, ne devrait pas changer la donne, à moins d’un éclair de lucidité des autorités de régulation. Cette instance, qui réunit notamment le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, et le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, n’a fait qu’alourdir les menaces sur le marché immobilier en imposant des règles qui n’ont pas lieu d’être. Les banques commerciales s’autorégulent, la France ayant le plus faible taux de défaut de paiement en zone euro. Malgré une légère amélioration des conditions de crédit, le marché reste confronté à des défis persistants, notamment en ce qui concerne l'accessibilité financière à la propriété et les contraintes réglementaires inadaptées au contexte. Les décisions futures du HCSF et les politiques gouvernementales joueront un rôle crucial dans la détermination de l'évolution à venir du secteur immobilier en France.